Dette de l’État et loi Sapin II, les conséquences sur le placement en assurance vie

Les finances publiques de l’État français sont en pleine tempête. Après une forte croissance de la dette publique suite à la première vague de la crise sanitaire du Covid-19, la situation s’aggrave à nouveau avec le second confinement. Notre ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que l’endettement de la France devrait atteindre en fin d’année 119,8% du PIB. En Avril dernier nous avions vu ensemble Les conséquences de la crise du Coronavirus sur les assurances vie. Nous vous proposons maintenant de voir quelles seront les conséquences de la dette publique et de la Loi Sapin 2, sur une stratégie de placement en assurance vie.

Une dette française à un niveau jamais égalé


Lors d’un discours, le 7 mars 2012, Jean-Marc AYRAULT, alors Premier Ministre en France, déclare «Une France endettée est une France dépendante». Le 13 mars 2017, François Fillon annonçait quant à lui «Il y a 2 200 milliards de dette. On est assis sur une bombe à retardement».
Le contexte actuel est sans précédent : deux confinements en 2020, alors que tout le monde s’accordait à dire que de telles mises sous cloche de l’économie étaient impensables. Déjà 4 lois de finances rectificatives pour 2020 (un record) pour revoir notre PIB à la baisse dans nos prévisions budgétaires. De nouvelles mesures d’urgence pour nos entreprises en détresse. Des politiques budgétaires et monétaires qui tentent tant bien que mal de stopper les hémorragies.

Résultat : -11 % de croissance, et une dette publique qui ne cesse de croître de manière vertigineuse pour aujourd’hui titiller les 120% du PIB.
Pour rappel, en 2010, alors que le monde était dans le chaos de la crise des subprimes, notre dette nationale s’élevait à 85,3 % du PIB. En 2018, nous étions sous la barre des 100, avec 98,4 %.

Et c’est loin d’être fini. Pour l’économiste François LENGLET, le nouveau confinement mis en place en novembre va coûter à la France entre 15 et 20 milliards d’€ supplémentaires. En fait, pour lui, la crise du COVID a été comme une machine à avancer le temps. Nos politiques d’endettement tendaient à moyen termes, vers ce que nous voyons aujourd’hui. Mais cela n’aurait dû se passer qu’en 2030 ou après. Pour autant, François LENGLET ne croit pas en la théorie de l’endettement perpétuel. Un jour, cette dette d’État devra être remboursée, quoi qu’il en coûte. Sans cela, on porterait atteinte à un principe fondamental de l’économie : la confiance entre les acteurs.

 

Le garde-fou de la loi Sapin II

Dans ce contexte de crise, le prisme d’une faillite bancaire et financière est de plus en plus envisageable. Des mesures en ce sens ont d’ailleurs été prises par nos dirigeants politiques et monétaires il y a de cela quelques années. En 2016, la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, aussi appelée « Loi Sapin 2 », voyait le jour.
La loi Sapin 2 a vocation à protéger les organismes financiers (banque et assurance) contre une crise financière systémique suite à un mouvement de panique chez les épargnants. La loi Sapin 2 a octroyé un nouveau pouvoir au Haut Conseil de stabilité financière HCSF. Pour préserver la stabilité financière des organismes d’assurance, l’HCSF peut décider de limiter les opérations réalisées sur les contrats d’assurance vie, en imposant une restriction temporaire de rachats sur l’assurance vie.

Que nous dit la loi Sapin 2

Pour rappel, l‘assurance-vie est considérée depuis quelques années comme le placement préféré des français. Les collectes sont en constante évolution (+ 26 milliards sur l’année 2019 selon la Fédération Française de l’Assurance) et un encours global d’environ 1 788 milliards d’euros en 2019 (progression de 6% sur un an).
Or, ces fonds permettent à l’État français de réaliser des emprunts (obligations d’État, c’est à dire les fonds en euros) ou permettent de financer l’emploi, nos entreprises, etc… (Unités de compte). Mais depuis la crise du COVID qui bous a touché en février 2020, un phénomène de décollecte est visible dans tout le territoire. Et c’est là qu’intervient la loi Sapin II. Elle autorise purement et simplement les compagnies d’assurance et institutions bancaires qui commercialisent des contrats d’assurance-vie, à geler vos contrats et suspendre la possibilité de retirer votre argent.

La rémunération des fonds en euros ayant baissé, les épargnants à la recherche d’un rendement financier, ne vont pas avoir le choix que de s’orienter vers d’autres placements plus rémunérateurs. Si on tient compte du taux de l’inflation et des prélèvements sociaux, une grande partie des fonds en euros ont désormais des rendements négatifs. Il est donc temps de s’interroger sur sa stratégie de placement pour 2020, en cherchant à diversifier son patrimoine vers des placements déconnectés des marchés financiers. Ainsi l’immobilier de placement reste une valeur refuge, dans un contexte où les secteurs financier, bancaire et monétaire se voient de plus en plus fragilisés, sans qu’aucune amélioration visible ne soit à prévoir.


Malgré la dureté de cette crise sanitaire et ses conséquences sur notre activité économique, nous restons optimistes car des solutions existent. SKOR-MB est à vos côté pour étudier votre situation patrimoniale et envisager avec vous des solutions de placement adaptées à vos objectifs à court terme, moyen terme et long terme.


N’hésitez donc pas à nous contacter pour réaliser ensemble un bilan patrimonial personnalisé. Dans cette période de confinement nous sommes à votre disposition pour échanger par visioconférence ou par téléphone afin de mettre en place différentes solutions adaptées à votre situation.